player_pianoblog

"You are the ONLY person to visit this page. No one else will ever come here"

vendredi, avril 20, 2007

one piece of clayon

petite déclaration à Hirono en passant au travail

au

cas

jeudi, avril 19, 2007

apple fields

sérieusement
hier soir, en regardant attentivement (fixement, un peu ivre) un formidable batteur
faire des siennes - dans le rythme entre le rythme en dehors du rythme partout dans les microns de temps - avec les siens
je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir quelques mornes pensées pour ma ville, pour sa triste chair, pour ses artistes tout gris tout compressés dans leurs vêtements très chers (ils en ont pour leur argent) qui pensent détenir la clé du bonheur en se mettant, très fort dans les oreilles, des kicks crâmés, des petites boucles wink wink ivres à la lumière vacillante d'une télévision et, je vous jure que je ne serai jamais ce gars-là qui oserait mettre dos-à-dos la musique de live et la musique calculée dans l'ordinateur, mais je veux dire, il y a beaucoup de jeunes qui n'ont pas idée, qui ne s'imaginent même pas, des fois, la musique ce n'est pas forcément l'aveu de la mort même pas une flamboyance, la contre-culture sordide et sans histoire du pognon sur les pieds, sur les mains, sur les dents, sur le kick sur le regarde comme il est gros et cher comme il est plus gros que le tien il vous écrase tous toi et les tiens et il écrasera jusqu'à tes petits enfants il nous fait oublier le précipice tout devant, des fois c'est juste la vie qui pulse entre le rythme, à chaque coup qui tombe à côté, ce n'est ni arty ni grimaçant, non, non, non c'est la vie, il existe encore des musiciens qui s'autorisent respirer, ils attendent les jeunes à bras ouvert, tous les jeunes

je ne sais plus qui m'a dit récemment il n'y a rien de pire que les groupes de batteur c'était une belle connerie



et j'ai très peur ce matin, mais ça m'arrive souvent, je suis assez peureux

mardi, avril 17, 2007

how to write an exagggeration

c'est quoi la fantaisie



je pose la question, je pense beaucoup la chercher

une définition intéressante dirait que c'est la mise en péril des signes et des signifiés;

je me suis donc précipité comme un idiot sur les Raw Shark Texts du newcomer Steven hall, petit projectile responsable de quelque vaguelette de hype outre-manche ce printemps, would be Italo Calvin-esque, Cortazar-esque, Borgès-ien qui conte la guerre entre un imbécile amnésique de lui-même et un requin de lettres bouffeur de mémoire. Hall est sûrement un lecteur assidu des avant-postes de la critique, il sait que l'époque moderne brasse plus de data dans les réseaux et les HD que de matières fossiles dans les tuyaux, il met donc au monde une floppée de créatures de signes littérales, en étale quelques unes sur la page, énumère quelques sociétés secrètes aux noms ésotériques pour faire bander (sans en raconter une seule) et rêve à voix-haute au grand film d'action post-moderne sur le signe et sur la page. Problème, problèmes, innombrables problèmes: son écriture, d'abord, est calamiteuse, incapable de choisir des stratégies pour décrire l'indescriptible (des monstres de lettres), en dire trop ou pas assez, écroulant les métaphores sous le poids du langage, sabotant le mystère du data-matière en le décrivant à plat d'une langue morne et imprécise (je vous épargne le détail du romanesque, inexistant, les personnages ridicules et leurs dialogues complètement embarrassants) s'emmêlant les pinceaux jusqu'à ce que l'on se demande même si le garçon comprend quelque chose à la complexe architecture du Post-moderne quand il dessine un monstre avec des lettres, fait mine d'encoder un texte dans un autre, ou quand il décrit un repère souterrain comme une maison de... feuilles. Banqueroute mystérieuse qui me fait me demander si Hall n'est pas simplet, quand le requin s'anime et transperce le pavé de pages, les signes du récit qui se déroule eux-mêmes ne sont jamais évoqués, Hall se contentant d'une alchimie simpliste pour transformer un verre de mots en verre d'eau, et d'insérer tel quel quelques stratagèmes métafictionnels et détours typographiques piqués ailleurs pour à peine agrémenter les épisodes de sa pénible et très mince histoire (il suffit d'ailleurs de regarder la minceur des très complètes annotations en ligne sur le livre - je vous jure qu'il n'y en a pas plus à l'intérieur du livre - pour mesurer l'épaisseur de son fonctionnement, la profondeur de son univers, et l'échelle de sa mise en abyme) en rêvant aux infinies digressions qu'ils pourraient enfanter sur quelque forum d'exégèse dédié. On voit bien où ce brave Steven Hall rêvait aller avec son empilements de milestones nerd, un petit peu de Borgès par-ci (l'histoire de Mycroft Ward), un peu de Gibson par-là, sûrement le Lanark d'Alasdair Gray dans la poche avant du sac-à-dos, et puis une grosse plâtrée de son héros certain, de son horizon Danielewski (Hall lui-même a tenté de faire monter la sauce sur le forum House of Leaves) - et c'est peut-être la comparaison avec cet horizon là qui est la plus embarrassante, au-delà du ratage total du livre, de la pauvreté de sa fantaisie, du fossé entre ses prétentions labyrinthiques et son corps de fourmi et de la pathétique animation (sur internet, évidemment) que l'écrivain a tenté de mettre en oeuvre pour faire son coup. Car à l'inverse de la maison de feuilles littérale de Danielewski, étalon auto-réflexif diaboliquement élaboré (j'ai tenté de trouver les failles à cinq reprises, je suis toujours revenu bredouille), trou noir toxique, mise-au-monde du signe dans l'espace et mise-à-plat du réel dans la page, ce blockbuster sur les signes ne regarde pas une seconde l'abîme infini qui est le coeur même de sa problématique, cette double-articulation fabuleuse et impitoyable qui anime le lien entre le signe et l'horizon infini de notions et de non-notions qu'il regarde et recouvre, préférant dévaler, à toute birzingue, celle des manuscrits en or toc, des prêts-à-adapter, des petits coups de fric sans conséquences. Pour le vertige, on repassera. Je cours plonger ailleurs. En l'occurence, présentement en Ambergris.

samedi, avril 07, 2007

les fins heureuses sont peut être inévitablement liées à notre capacité d'arrêter le cours d'une histoire avant qu'elle se termine

j'avais plein de choses en cours à terminer, un comparatif consométaphysique sur les beaux livres avec des resurrections pratiques qu'on ne questionne pas dieu merci pour faire des étincelles de mots (Goethe et un de ses admirateurs d'Arno Schmidt, Oh Pure & Radiant Heart de Lydia Millet et I Been There Before de David Carkeet), un truc sur ce chouette poncif actuel de la musique trop compressée avec des pieds qui aime construire à partir de chaos plat en lambeaux (j'avais surtout plein de remixes de James Holden en tête), une rixe sur le bout de canapé noir onéreux qu'on voit dans le coin en haut à droite de la pochette très désagréable d'une détestable symphonie de poche, je voulais comparer avec un vieux live d'Atom Heart pour sa pochette moche, un petit passage sur le memoir de Donald Antrim, là, The Afterlife, avec son histoire de contrefaçon de tableau que tout le monde ignore et, surtout, de lit idéal impossible à trouver, et puis, il est arrivé























un truc



fou