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vendredi, septembre 14, 2007

poultrygheist

en attendant une note sur Half-Life, incroyable chose,

voilà ce qu'on découvre en remontant quelques ruisseaux des sources:


une histoire vraie

un trailer

et










incroyable mais vrai



une chanson.

(regardez oh là là le type à gauche)

squid porn (ah ah)























"I read in the paper that the jellyfish population is exploding. At breakfast (Trey had lox and bagels delivered), Audrey announced that the total mass of giant squid on earth now exceeds that of human beings. She considers this good news. "If biology supplies consciousness with its basic structures, I can't help thinking that a tentacle-based consciousness will shake things up in an interesting way. Think of the philosophy, the literature, the films..."
"Whoa Nelly," said Trey. "You told me the squid uses the same hole for breathing, eating, and fucking. I do not want to read that love sonnet."
"That was the octopus."
"Though erectile tissue on the tentacle is def."
"That was the octopus."
"I got eight hard ones for you, baby."
"I'm not sure how many tentacles a giant squid - I need to do some research." Audrey's eyes were shining. She was going to get in on the ground floor of squid porn."

(Shelley Jackson, Half-Life, 351)

samedi, septembre 08, 2007

Faced with the enormity of life

En revenant sur la dévotion viscérale, quelques mots du trésor britannique BS Johnson, intégré (dans le récit, pas dehors, c'est important) en postface dans les dernières pages de son deuxième roman de 1964, Albert Angelo, histoire de son héros éponyme, architect manqué en anglais dans le texte, enseignant médiocre, sur la sienne, de dévotion: on trouvera difficilement plus éclairant et plus réjouissant sur la valeur de l'expérimentation, sur la page, dans les flux, pour transporter, transmettre une expérience plus riche, plus juste, plus vibrante du réel, des êtres, ou plutôt, comme il écrit, de la vie, de "ma vie". Ce qui m'émeut le plus, je crois, c'est la manière dont Johnson explique, en son nom, comment, en fait, il procède avec son bardaf d'expérimentations luminescentes, transparentes (il en accumule beaucoup, beaucoup dans ce premier roman, des passages du bâton de la narration incessants jusqu'au trou dans la page) plus encore que par devoir, parce qu'il n'a pas le choix, quitte à dissoudre son autorité d'auteur, jusqu'à tester la patience de son imprimeur et les finances de son éditeur;
ce qu'il dit:





"-Im trying to say something not tell a story telling stories is telling lies and I want to tell the truth about me about my experience about my truth about my truth to reality about sitting here writing looking out across Claremont Square trying to say something about the writing and nothing being an answer to the loneliness to the lack of loving

-look then I'm

-again for what is writing if not truth my truthtelling truth to experience to my experience and if I start falsifying in telling stories then I move away from the truth of my truth which is not good oh certainly not good by any manner of

-so it's nothing

-look, I'm trying to tell you something of what I feel about being a poet in a world where only poets care anything real about poetry, through the objective correlative of an architect who has to earn his leaving as a teacher.
this device you cannot have failed to see creaking, illfitting at many places, many places, for architects manqués can earn livings very nearly connected with their art, and no poet has ever lived by his poetry, and architecture has a functional aspect quite lacking in poetry, and, simply, architecture is just not poetry.

(...)
_(The poetry) Is about the fragmentariness of life, too, attempts to reproduce the moment-to-moment fragmentariness of life, my life, and to echo it in technique, the fragmentariness, a collafe made of the fragments of my own life, the poor odds and sods, the bric-à-brac, a thing composed of, then.

-Tell me a story, tell me a story. The infants.

(...)
-And also to echo the complexity of life, reproduce some of the complexity of selves which I contain within me, contradictory and gross as they are: childish, some will call it, peeing in the rainfall gauge, yes, but sometimes I am childish, very, so are we all, it's part of the complexity I'm trying to reproduce, exorcise.

-Faced with the enormous detail, vitality, size, of this complexity, of life, there is a great temptation for a writer to impose his own pattern, an arbitrary pattern which must falsify, cannot do anything other than falsify; or he invents, which is pure lying. Looking back and imposing a pattern to come to terms with the past must be avoided. Lies, lies, lies. Secondbest at best, for other writers, to do them a favour, to give them the benefit of innumerable doubts.

-Faced with the enormity of life, all I can do is to present a paradigm of truth to reality as I see it: and there's the difficulty: for Albert defecates for instance only once during the whole of this book: what sort of paradigm of the truth is that?

-Further, since each reader brings to each word his own however slightly different idiosyncratic meaning, how can I be expected to make my own-but you must be tired.

(...)

-And another of my aim is didactic: the novel must be a vehicle for conveying truth, and to this end every device and technique of the printer's art should be at the the command of the writer: hence the future-seeing hiles, for instance, as much to draw attention to the possibilities as to make my point about death and poetry.

-A page is an area on which I may place any signs I consider to communicate most nearly what I have to convey; therefore I employ, within the pocket of my publisher and the patience of my printer, typographical techniques beyond the arbitrary and constricting limits of the conventional novel. To dismiss such techniques as gimmicks, or to refuse to take them seriously, is crassly to miss the point.

(...)
- Go elsewhere for their lies. Life is not like that, is just not like that.

-But even I (even I!) would not leave such a mess, such a mess, so many loose ends, clear up the mess, bury the loose ends, the lot.... (Albert Angelo, "Disintegration", 167)

Evidemment, quatre décades plus tard, croyez ou non l'actualité, mais le débat n'a pas refroidi d'un fahrenheit, et on est toujours ébahi d'entendre des voix s'élever contre les parti pris dévoués, engagés dans ce qu'imposent leurs histoires, de certains écrivains amoureux de leur oeuvre - et le pire c'est qu'on n'ose plus s'attaquer aux machineries, mais aux horizons, soit disant vains qu'ils desservent.

vendredi, septembre 07, 2007

writing about these incidents now there's the danger i'll draw them too tightly together




je n'ai pas le temps d'en parler correctement, disons encore, pour parler, un fix Hosono, le vingt-troisième cette année, j'ai une interview de la fratrie Friedberger à retranscrire et elle est très longue mais tout de même, avant de boucler une cover décente de Behind The Mask ou de Harusaki Kobeni de Akiko Yano que je couve depuis 2003 il serait bon de parler un peu de ce que les samplers CMI ont rendu comme service à l'art, et venez pas me saouler avec le lo-tech et la noise bande de hipsters, je vous parle du futur dans le passé


c'est incroyable, impossible de trouver des jpgs décents de ces trucs immenses
voilà quand même, uploadé pour vous,


"Picnic" ( Philarmony, 1982)
"Alternative 3" (S.F.X., 1984)
"Air Condition" (Philarmony, 1982)
"Opera" (Sex, Energy & Star, 1986)
"Down To The Earth" (Mercuric Dance, 1985)
j'ai pas mis de point d'exclamation à côté des années de release mais j'ai dû me faire violence, allez pourquoi pas faire un tour pour en savoir plus et achetez les en cassette

lundi, septembre 03, 2007

Lacking telepathy or perfect empathy

Je vais essayer de rester simple dans mon travelling, aussi simple que le travelogue, très vaste, opéré par ce livre et ses intentions. Poor People de William T. Vollmann est un livre simple, plutôt linéaire, un peu fouillis comme une dissertation sans vertèbres, beau par bon nombres de ses faces et surfaces, ébahissant d'honnêteté intellectuelle et, par là, très touchante. C'est, aussi, un livre de réflexions nourries de rencontres et d'expériences, accidentelles ou provoquées par les enquêtes; toute la richesse de sa simplicité pré-programmée, jusque dans la tentative d'une langue aplatie (p. 288, "I have strived to write simply"), semble contenue dans son beau titre, Poor People, personnes pauvres, peuple pauvre, plutôt que "The Poor", si vous voulez, les pauvres, tout est contenu dans l'espace de suspension entre les deux mots, la séparation, l'adjectif qui classe et qualifie sans pour autant définir, gênes, molécules, âmes, les individus qu'il annonce, puisque toute le livre, ses expériences et ses propositions, s'articule autour du pivot qui fait basculer les êtres de la normalité (presque toujours en italique dans le texte de Vollmann même) vers cet étrange monde très cruel, dans les marges invisibles, "sous la route", où tout l'interroge, tout le regarde.

Tout arrive ainsi, d'abord, par les rencontres, comme souvent chez cet écrivain du réel viscéral (excusez la référence!) qui ne peut aborder l'histoire et les hommes sans l'expérience globale du voyage, de la rencontre, du danger, ou, si vous voulez, qui ne sait écrire que sur ce qu'il connaît pour de bon - des expériences journalistiques hallucinées, lyriques de The Atlas aux romance et mises en péril idoines au coeur des Fusils, ou encore des randonnées infinies et excavations de The Ice-Shirt jusqu'à la cartographie désirante de la Famille royale, Bill the Blind, aveugle perpétuel, ne parle de ce qu'il connaît depuis ses viscères, ou cherche à connaître depuis les viscères des êtres qu'il a touché ou l'ont touché de plein fouet. Immergé jusqu'au cou (page 37, dans le chapitre intitulé "Accident-Prone-Ness", il dit comment la vie est un voyage en tente, "an extended camping trip", et comment les moins équipés sont effectivement les plus exposés au danger et à la mort, et ceux qui ont lu Les Fusils savent à quel point il parle en connaissance de cause), Vollmann ne cesse de s'interroger lui-même, et, dans le motifs des rencontres, d'interroger les autres, quelques figures pathétiques, laides, belles, cruelles, défigurées, de deux questions luminescentes emmêlées l'une en l'autre, en quelques saynètes grouillantes de vérité, quelques décors "proprement hideux" ad hoc de misère pittoresque, "pourquoi êtes vous pauvres?", et, "pourquoi y a-t-il des pauvres et des riches?"

La méthode, la question, pousser des pauvres à se présenter eux mêmes pour apercevoir quelque fragment précieux de leur expérience, est elle même miséreuse, appelle la méfiance, questionne la pertinence toute simple, comment diantre la complexité de notre monde cruel de marché autoriserait elle de trouver de la vérité dans des questions aussi simplistes? Et, je vous laisserai en juger par vous même, vos lectures, vos rencontres avec Sunee la thaïlandaise, Natalia ou Nina les russes abandonnées, les réponses sont presque toujours décevantes, les pauvres, les mendiants, souvent, ne vont pas loin, répondent juste, "je n'ai pas de travail", "je ne peux pas travailler", "je ne sais pas", ou le pourquoi ils n'en trouvent pas un, ils n'en veulent à personne, ou juste au peuple riche, les Américains quand la propagande en vigueur mentionne les Américains, le destin à qui on ne peut pas proprement en vouloir, les chaînes schématiques de malheurs emmêlés, les vies antérieures où "on" a fait le mal ou profité de l'or, mais Vollmann ne questionne pas pour les réponses, mais pour les questionnements nourris en retour, on pourrait en effet faire la liste des théories avancées par le livre en cinq pages, en soulignant une belle vérité par chapitre, le "littéralisme fanatique" des femmes pauvres en burqa (114), "deformity is the reification of unwantedness" (124), ou, pour regarder la cruauté totale des pauvres qui blâment les autres plus pauvres encore, "the sin of being unlucky" (91), mais Bill est avant tout avide d'incarnation pour voir, et montrer, dans les photos (il y en a près de cent trente, à la fin du livre, qui fait évimment référence au légendaire livre de James Agee et Walker Evans), à quoi ressemble les corps et les âmes qui les habitent de ces pauvres qui diffèrent tant de nous, les lecteurs (comme explique Vollmann dans la conclusion du livre, il ne doute pas que l'extrême majorité des lecteurs du livre est effectivement, relativement riche) et dont les vies, les survivances, les ressources, les bonheurs et les malheurs sont presque tous des points d'interrogation, qu'ils soient issus d'un réel qui ressemble au nôtre, comme ces deux clochards kyotoïtes, ou d'un autre qui nous dépasse totalement (Bill cite un gamin mendiant des rues de Kinshasa). Page 289, Vollmann résume, fébrile, "Who are "they"?" et tout semble venir, revenir à cette question, à laquelle toutes les tentatives, les photos les yeux dans les yeux, les mots dans l'oreille, le soupesage de toutes les relativités, ne pourront pas répondre. Il explique aussi, très bien, que son livre n'a pas d'horizon pratique", il ne peut dire "à qui que ce soit ce qu'il devrait faire, et encore moins comment", il sait juste que la pauvreté est insupportable et que la tentative de la supprimer est, serait la plus belle, la plus juste des actions, et c'est par ses propres yeux, sa propre vie, ses propres peurs, son honnêteté ébouriffante, son humanisme moteur, certainement risibles pour le méthodiste universitaire (le livre fera sûrement glousser dans les salons parisiens), et sa propre émotion que doivent se soumettre les vies et les mots des pauvres pour faire naître quelque vérité à se mettre sous la dent.

Si Vollmann, comme vous, comme moi, n'est pas téléphathe, s'il n'a pas de pouvoir de super empathie, il est une caisse de résonance magnifique, et la fiction, l'autofiction, oserais-je si le mot n'était pas si sale par ici, arrive ainsi tout de même dans le document, quand Vollmann, riche embarrassé, met en scène les interrogations, en contexte, quand, un exemple, il questionne, le plus simplement, le plus naïvement du monde, comment aider financièrement les pauvres qu'il rencontre et qu'il paye pour quelques oripeaux de leur expérience, interrompant lui même le flot de sa démonstration, de manière proprement émouvante, "why are some people doomed ?", quand il se regarde, s'analyse par ses petits gestes "petty-bourgeois" (le jeu de mots est immense!) de radinerie, de colère, d'humiliation, de racisme, de peur, comme il fait de lui-même le dernier recours et le dernier ressort de ses questions, et, enfin, c'est le plus important, quand il s'attache, évidemment, comme Bill The Blind dans les moments les plus incandescents des Fusils, à Sunee, à sa fille Vimonrat, la famille de Nina, la fille Elena, dont il semble ne pas accepter le destin funeste, évitant juste de devenir acteur véritable de ces destins là, oubliant juste le document le temps d'une discussion émue, d'une rencontre métaphysique avec Wan, éminemment pauvre, mourante, emprisonnée, ou d'une visite au musée d'art moderne de Moscou, quand naît, au bord du pathétique, le mélodrame, la distribution dans le réel de rôles littéraires programmmatiques, une Vierge ou un Stoïque, la faille méthodologique dans la laquelle on est si soulagé de le voir tomber la tête la première, parce que les émotions, l'engagement, l'outrage, la confusion, sont très beaux, très chauds, et vecteurs, ça ne fait pas un doute, de vérité totale:

"(...) Definitions of poverty vary so widely that one might well say: Allah knows! I don't know. But I do know that Sunee is poor, and Wan is poorer. I know this because of the dull distress I feel in remembering the one, and the anguish when I recall the other. For me, poverty is not mere deprivation; for people may possess fewer things than I and be richer; poverty is wretchedness. It must then be an experience more than an economic state. It therefore remains somewhat immeasurable. If statisticians assured us so many percent of human beings were unhappy, we would doubt their inexactitude. Lacking telepathy (or perfect empathy), I do associate economic factors with emotional ones, in hopes of making some comparisons between people, however vague and losse; but I can best conceive if poverty as a series of perceptual categories". (36)

C'est, enfin, dans la littérature pure, les visions simples, les feu-follets de génie brûlant (je ne trouve plus la page, mais j'ai recopié cette phrase sous la couverture, "the police devour them"), les métaphores incroyables, comme, page 276, quand Bill brocarde mais comprend Vollmann de fermer sa porte aux mendiants qui l'importunent (ils chient sur le mur de sa maison) et l'inquiètent,

I shut my door on them, just as when we who are in first-class train compartments pull our glass doors shut to drown out the poorer sort in the corridors, who will be standing or learning all the way across Romania; of course my shut door gives them something to lean against; I'm doing them a favor.
Et j'ai ouïe dire que certains chichiteux ne verraient en Vollmann qu'un styliste maladroit, un graphomane tout juste suffisamment athlétique pour qu'on s'intéresse à lui et Je ne reviendrai pas sur une telle indigence, je me rappellerai juste ma première fois, il y a quelques années, où j'errai pour la première fois dans The Ice-Shirt, aux Tuileries, au soleil (mon studio était minuscule), je m'étais dit que je n'avais jamais eu la chance auparavant de me perdre, au-delà de la dévotion totale des recherches et des voyages, dans un style aussi dévoué à ma propre passion et à mon coeur. On ajoutera juste, donc, pour conclure, que si Vollmann s'excuse d'avoir, par moments, une écriture difficile (c'est dire son engagement, sa servitude à ses lecteurs) qu'il y a aussi, dans ce beau livre, par éclairs, quelques moments de littérature pure, détachables, à trouver dans le fouillis des émotions mélangées, page 182, par exemple, quand il décrit une nuit au Kazakhstan, sur la route, vers un village interdit, un tour de force pour que vous, moi, le lecteur, puissions voir,

I remember the bluish-whiteness of the steppes long past winter midnight, when from a distance the headlights of a rare oncoming car form an onion-bulb of glare from which a slender stalk of the same substance rises into the sky; and it is only possible to tell that the car is approaching because the stalk gradually sinks back into the the tuber it originated from; and then when there is nothing but that one brightness withdrawn entirely into itself, a moment passes, and then another of sufficient duration to freeze my oilskin jacket into iron stiffness, after which the glow intensifies, splits into two, and by degrees becomes a painful assault long before any sound can be heard. An illuminated fox waits, appalled. And then the car is here and gone. It was never here. That was how the night was, and night came before five in the evening and stayed until after seven in the morning. The driver continued a steady thirty miles an hour along the icy road, too vigilant to spare more than a glance for the wrecked and turtle-turned cars we passed far too often; he was one of the best drivers I ever had. Thirty miles an hour; hour after hour we crept through the darkness.


Je ne sais si ce livre incandescent est un grand livre de plus ou pas dans cette biblio tumorale épatante qu'est l'oeuvre de Vollmann, je sais quand même que son engagement m'a fait trébucher plus d'une fois, et, à ce titre, il ne me semble manquer qu'une photo, dans le portfolio à la fin du livre, une seule, pour y voir un tout petit peu plus clair, aussi clair que Vollmann lui-même, dans toutes ces histoires: une de Bill, en situation, autoportrait de son regard concerné, dévoué, apeuré. J'en ai mis plein d'autres pour rétablir un peu l'équilibre.

samedi, septembre 01, 2007

profan sundialing

en parlant de synthèse
j'hésite entre celui-là et celui-ci, donc je crois que ça sera les deux en même temps, un à droit, un à gauche.


et puis, yeah

forthcoming release info THE NEVERENGINE TRESOR231

"The NeverEngine - a collection of recordings synthesised using bespoke sequencing algorithms designed to interpolate between data-states, and so slide beats into bleeps and tones into drones. The first generation of engine, code-named the Xpute (transpute), began to drive itself on, using interpolation to slow down perceptions of time and linear frequency shifts to optimise its own states, tending towards an orgonic singularity, now known as 'The Woop' - sonic parallels and external references can legitimately be made with a similar strange attractor that emerged from the electronarcosound output at the turn of the 20th century , an intensive and self-replicating human/audio interaction that took place between the years 1994 and 1998 - these references are sometimes taggable as ChiTown, Jack, Bug or Wonky Worm.

Cristian Vogel has been overseeing the refinement and evolution of these interpolating state engines, and presents here the first chapter documenting the sonic results of this concentrated research and development into what could be one of the more important steps into orgone driven electronic music. He has reported further massive refinements to these so-called 'NeverEngines' which we hope will emerge from Station55 as soon as they are fit for human consumption."

no chick lit, ravedude

C'est comme ça, à chaque époque musicale ses hoquets et son instrumentarium, à chaque marée d'huile de parti-pris en dérivation ses presets préférés, à chaque marée noire de mode ses sons de synthé préférés, et on ne me contredira pas si je souligne, avec effroi, qu'après les beaux grains tout électriques et les ressorts, notre époque est en train de remettre sur le main stage les sons fm gras double, la synthèse additive, les double générateurs oscillateurs qui crissent à l'unisson, souvent avec un octave de différence, ou, pire encore, presque sur la même fréquence, légèrement panoramisé, un vers la gauche, un vers la droite, pour faire chorus, espace vaste et petits battements d'infini, pour le rêve tu vois, pour le rêve, et c'est toute la transe de synthèse, la laideur du hardcore qui en rajoute une couche sur la vulgarité totale de notre moment musical, ce n'est pas un fantasme, ça pullule de partout, c'est déjà une abomination, notre époque fait revivre les pires sons synthétiques de l'histoire des sons synthétiques, on est pas sorti du bourbier, heureusement, certains ont opté, il y a longtemps, pour une banque de son en circuit fermé, la vraie autarcie, la vraie folie, l'isolation quoi, bientôt reviendra, on reste dans le bon ordre, le temps de l'isolation.