fuck the war

troisième matin à 6h30, tout à fait par hasard
ce matin c'est "pelleas et melisande", doux entrelacs de flutes et de cordes liquides, réveil tout doux mais tout englué de l'angoisse de cette nuit, enfin, de quelques heures noires, où, encore, encore une fois, j'ai rêvé de toi, et je ne me félicite pas, même la nuit, je suis un poltron. hier soir, j'ai vu pete doherty de the libertines payer ses coups de la veille en faisant un showcase rue notre-dame de lorette, c'était beau et pathétique, il tapait sur le comptoir pour lancer des applaudissements en rythme, il s'enregistrait sur un petit magnétophone pour revendre la cassette parce qu'il est pauvre nous dit-il, il avait la voix parfaitement brailleuse et les cheveux parfaitement débraillés, il est tombé de sa chaise à un moment et on a entendu du verre cassé, contrat rock rempli. n'empêche, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire, ce genre de chose, ça arrive trop rarement de nos jours pour être ignoré. jean-vic m'a dit "c'est poétique tout ça", j'ai fait la mou, mais oui on peut le dire, et pete doherty est grand.