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lundi, avril 17, 2006

burning lego los angeles


j'ai marché vite de la maison des chats, ai évité de justesse un film sur l'éducation sentimentale d'une hotesse de l'air (les chats ne peuvent pas se nourrir eux-mêmes mais ils ont la télé), j'ai écouté l'ivresse de la vitesse du grand paul dolden, enfin une partie du moins, les chats n'habitent pas loin; tout est parti d'un poil d'énervement sur la petite arrogance de quelque blogger, tout à fait au fait de sa propre ivresse quand ses idées, les particules de media qui les ont poussé dans le vide, et leur mise à carreau, en ligne, en vitrine effectivement, semblent s'effectuer dans une parfaite simultaneité immédiatisée et transubstantiée; on reparlera de l'aliénation de ton cerveau et de tes idées dans quelques années, cher; en attendant, tu écris bien quand tu n'écris pas comme les autres, alors accroche-toi à toi, accroche toi à ton verbiage, ne laisse pas le présent qui déboule te bouffer tes mots et t'éblouir jusqu'à que tu deviennes obèse de ton époque (et râle donc un coup sur ma posture de vieil idiot qui écoute Hier Ist Friede de Berg là tout de suite, un disque sans compression, mais un ami m'a dit que s'il y avait bien une place où s'enerver pour rien, c'était bien ici; on a pris rendez-vous sur les blogs des autres pour débattre de nos marottes à nous, j'espère qu'on va prendre ça au pied de la lettre)

en parlant de marottes, je dois vous avouer que, malgré les râles chichiteuses de mes vieux amis, donc (oh k, heureusement que tu es là pour te taper la joue), la plus belle de toutes mes récentes

(sans filet et sans brésil, rappelez-vous, il y a eu

phil elvrum
les chansons de saya des tenniscoats
roger nelson 1995-2003
tout yoshimi)

a été













juste




flamboyante; pika et oni sont dans la vie plus belles que permis, mais pas seulement; quand Afrirampo regardent en l'air, oï et metal et rythm'n'blues, vous voyez, et, et, et sautent de concert (la batteuse aussi!) il n'y a plus rien à dire de mal sur elle, et en plus, elles jouent aussi des sortes de "chansons" tempérées qui sont vraiment belles; leur faute c'est qu'elles ne sont pas assez sales pour vaincre les chichiteux, et qu'elles jouent trop bien; vous voyez comme paris va mal, comment peut on décemment encore lui écrire des chansons, on râle parce que quand un groupe vient jouer là pour vous en mettre plein la tête vous trouvez à y redire de vous en prendre effectivement plein la tête, il y a toutes les raisons de haïr cette ville, mais je ne la hais pas, j'y ai aussi une vie

et je fais vite pour finir, vous parler, un instant, d'un magnifique disque-système

qui ne va pas bien vite, mais qui peut changer des vies, "a life altering thing", comme j'aime cette expression, un disque-système donc où toutes les chansons ont l'air de se ressembler quand on n'y fait gare, je l'ai d'abord écouté en pensant qu'il s'appellait "brother" parce que sur ce trente-trois tours que j'ai emprunté, il y a une pochette alternative MONSTREUSE qui fait un instant songer à un greatest hits merdique, mais c'est bien ce disque qui s'y cache, et, ce n'est pas une foutaise, c'est un monstre de folk magique, un vrai disque cosmique qui évoque donc comme son titre le dit hermes trismegiste et des histoire d'alchimistes, mais n'ayez pas peur, il n'y a pas de rythmes compliqués dedans, à peine une petite rengaine christique et ce n'est pas si grave, aujourd'hui, juste aujourd'hui, sinon, juste des pieds légers, des discussions de studio, la guitare de ben qu'on entend vraiment façonner la pierre (et ce n'est pas rien, je vous serai gré de le croire), et sa voix qui fait des choses étranges quand elle ne vibre pas, elle va en haut et en bas comme un yoddle au ralenti, et s'enroule merveilleusement dans les branches, et sinon, c'est une douce excursion, faucement tranquille, très pop finalement dans le sens on dirait du mersey beat, qui se met en péril quand un delay cradingue vient sans raison mettre le barouf; non vraiment, je n'aime pas la bossa, je n'aime pas la musique tranquille, je vous prie de me croire, encore une fois, c'est quelque chose d'assez crucial; pour la peine, je vous ai mis un extrait, et ça pourrait peut être en dire long sur mes intentions; et, puisqu'on parlait de vitesse, je vous mets aussi une samba magique qui va plus vite que "l'autoroute de l'information" (cette phrase est "so 1994", aurait écrit le douglas coupland de 1995), une "lancha nova" par nara leao, sur son sublime, sublime 'nara' de 1967 (il y a en a eu deux cette année, attention, mais je dis attention, les deux sont à tomber) si je pouvais j'en parlerais tous les jours, j'adore le boucan que ça fait, comme ce concert d'aelters au point ephemère avant hier soir, ça file le vertige, et on se demande où va se mettre la voix, et quand la voix arrive, le volume du boucan baisse d'un cran, tout simplement

j'aimerais être "so 1967" ça ne me sera jamais permis

4 commentaires:

À 1:17 PM , Blogger Guy Mercier a dit...

hello o, j'ai lancé le truc (un peu n'importe comment, il faudra rattraper) en posant le fil depuis le fbs

 
À 1:09 PM , Blogger francoise massacre a dit...

oulalah!

dis-donc, ça veut dire quoi "se taper la joue"?

hier Thurston Moore m'a tapé la joue avec son pied.
Des gens m'ont dit "ne te laves plus jamais". Ce matin, j'ai pris une bonne douche.

 
À 10:26 PM , Blogger redhotcar a dit...

odot,

misunderstang.

ce post, là. il était clair pour moi, mais si j'essaie d'enlever le verbiage pour que disparaisse les ambiguités, ce qu'il dit c'est justement "il y a media froid et media chaud".

"Bref, Chronicart ont a peu près compris que la mission de la presse écrite spé était de plus en plus de proposer un décryptage "de fond" sur Internet et un tri avec du recul", c'est clair, non ?

Ensuite vient la flambe, sur ce modèle qui est surtout une private joke pour nous depuis le départ, l'expression "prophétie autoréalisatrice" est à la mode en ce moment, il y a de cette volonté.

A mon sens c'est beaucoup moins de l'arrogance qu'un exercice de style dans l'attitude cour de recré, qui m'amuse pas mal - moins, forcement, quand au lieu d'en rire cynique avec moi, on s'en fache.

ou quand le gout des formules vient faire du tort aux intentions. votre magazine est le seul dans lequel je me retrouve, mieux, "j'adhere". et j'ai enfin reçu le numéro en question, ce premier mensuel : longue vie.

l'origine du post c'était de profiter de ces nouvelles formules, pour montrer que les choses se passaient du côté de chronicart en tirant sur l'ambulance un peu voisine des inrocks.

je te remercie de m'avoir laissé le bénéfice de l'ironie, tout de même.

c'est une posture un peu bizzare que de devoir se justifier de faire le malin, alors que je revendique faire du superficiel, du futile, du divertissement et du derisoire post apres post. à partir du moment où je sors de ce ton pour l'expliquer, je l'abime, et c'est dommage, j'aime bien ce jouet.

on s'est mal compris alors, c'est ça ?

quand ça va trop vite, tu peux sois avoir peur de perdre tes reperes et rester paralysé et prostré (comme j'ai aimé ne presque plus écouter que la série Artificial Intelligence pendant deux mois), sois défier la vitesse, (comme dans ce Wipeout ou la vitesse augmente de façon exponentielle jusqu'à la rupture...) entrer dans la course, tester consciemment les limites - je crois

PS : je m'étais intéressé à tout ce qui touchait à l'IS (d'abord sensibilisé par G.Marcus comme il se doit), par contre je ne connais rien de mcluhan...

 
À 5:03 PM , Blogger Olivier Lamm a dit...

rhc, je t'ai titillé. il faut titiller. pour le reste, c'était plus, comment dire, un pretexte. mais maintenant fait peur, comment fait-on pour y échapper? les plus intelligents sont juste les plus rapides à tomber dedans. je ne cherche pas l'eternel, mais j'ai peur. souvent.

 

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