while my eyes go looking for flying saucers in the sky
c'est un samedi soir un peu embêtant parce que je devais travailler je devrais travailler, mais mes oreilles me font pas mal mal; donc, je ne travaille pas encore, c'est un samedi soir pourtant, et le travail du samedi soir est assez précieux; et en plus j'écoute, le veloso de 71, qui est assez effrayant parce que son accent est un peu repoussant quand il dit "annoyed" ou "wrong with all of that" (dans l'original de "maria bethânia", sa chanson-lettre pour sa soeur qui commence avec une harmonique de basse, si, si, vous savez, mais quand sa voix se remet à rouler quand il dit le nom de sa soeur, c'est magique comme une langue toute seule peut faire de la musique; et j'ai recommencé, pour la deuxième fois, l'étrangement traduit on a marché sur la lande (parce que le titre original est encore plus étrange, vous dirait quelqu'un qui sait parler allemand), et comme je suis passé par coeur de pierre et miroirs noirs et la république des savants et tina ou l'immortalité depuis que j'ai essayé la première fois, maintenant je rentre dans les rebondissements des sentences, avec leurs 1001 tours, leurs 333 pirouettes, les jolies couleurs des rubans qu'elles traînent derrière elle, et les italiques, et les moments de surprises qui font
..... / ..... / : Gong ! ...../.....
ou
..... Encore 1 ?!.... (je m'y risque!).....
comme dans la chambre à coucher d'un ami, c'est un grand bonheur de samedi soir, et pourtant ce samedi soir promettait d'être embêtant, et je pense, cet écrivain était totalement dévoué, le plus généreux de tous; les travailleurs de la forme sont les plus généreux des artistes, ils sont des magiciens, ils tiennent des parcs d'attraction, il cachent des trésors partout, pourquoi alors on leur tombe dessus si souvent, pourquoi on leur dit si souvent qu'ils sont en haut d'un donjon et qu'ils méprisent les gens, une page d'arno schmidt c'est un gros gateau, c'est drôle et c'est bienveillant, c'est juste du bonheur d'idées, c'est un long feu d'artifices au-dessus de yokohama ou tokyo, qui dure des heures et des heures, c'est amuser l'amour de sa vie pendant qu'elle s'ennuie en lui racontant des histoires compliquées, c'est montrer bahia avec des référants à des gens qui n'ont aucune idée des référés, le mot "arbre" à quelqu'un qui n'a jamais vu un arbre, c'est une offrande sonore de quarante-cinq minutes ininterrompues d'objets magnifiques de yasunao tone, ou une samba folle comme la "lancha nova" folle que chante Nara sur le Nara de 1967 (que j'ai reçu ce matin, c'était un samedi midi vraiment chouette) ou du thé maicha avec des trucs à croquer dedans, c'est une vie entière à construire des cathédrales que personne ne pourra jamais voir en entier; je vous jure, une fois qu'on prend la pierre à deux mains et qu'on s'asseoit à côté du bougre, on ne peut que l'aimer tendrement, comme un bel ami, un qui ne vous laisse jamais tomber à être decevant, avec des histoires nulles, avec des phrases embarassantes, après c'est sûr qu'il faut du temps et des samedi soir indolents, mais de toute façon, je suis en train de tomber amoureux; je ne pourrais rien faire d'autre ce soir.
4 commentaires:
Oui.
Tu as raison pour l'accent de Veloso, quand il chante en anglais, c'est assez catastrophique... ;)
Et j'ai acheté le Nara 67 dès sa sortie ! ça tombait bien car les 2 albums séparés coûtaient bien trop cher...
C'est étonnant que tu n'ais pas mis la pochette du veloso de 71. Vu que sa periode anglaise est très décriée, je l'avais initialement acheté juste pour ca.
oh je l'avais pas sous la main. c'est une pochette effrayante. j'aime bien ce disque, pourtant; mais 'transa' le redit en mieux, je l'aime plus encore.
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