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dimanche, octobre 29, 2006

hulla-hulla-hull


je ne parle pas beaucoup, je me force quand même pour une très triste nouvelle, ce, avant-même que je vous annonce mon trois pages sur les Mutantes pour le travail, Rogério Duprat, génie passeur de Rio dont j'ai tapé le nom tellement de fois cette année, qui tenait Big Ben dans ses mains en 71 (j'aimerais pouvoir vous scanner le photo, je l'ai dans un livre, et je ne la trouve pas sur internet) et une grosse tasse de thé sur la pochette de Tropicalia ou panis et circenses et qui a fait ces si belles choses pour Gil et Veloso et Leao et Ben et les Mutantes et Xenakis et la Lune (les deux derniers, ses héros), vient de succomber de son alzheimer, et on a beau ne pas aimer les fanfares qui hullulent, c'est très triste. Son seul album à lui A Bando Tropicalista Do Duprat n'est pas tout à fait à la hauteur de son immense importance, mais il est bien, on l'a aussi réédité en gros, il y a une jolie reprise de Flyin' des Beatles, c'est un joli joujou d'arrangeur sur lequel il fait bon revenir, souvent, les après-midi un peu ennuyeux, mais je vais faire mieux que ripper un extrait de ça, achetez le plutôt, et pour la peine je vous uploade donc quatre belles choses pas trop évidentes (les Mutantes sont tous réédités, vous n'avez plus d'excuses pour ne pas encore savoir les réciter sur le bout des doigts, plus d'excuses pour vous contenter de moches fichiers mal encodés) sur lesquelles l'architecte avait fait la révolution, un extrait du Nara Leao qui donnait sa carrière aux jeunes fous aux dents longues sur son disque éponyme de 68 (celui où elle fait la moue sur un canapé), qui s'appelle Odeon et qui est un odéon, un petit bout du très étrange Jorge Ben de 69, celui où il a le plus avéré ses amitiés et son ascendance sur le petit mouvement de Gil et Veloso (il n'a pas fait qu'écrire le "Que Pena" de Gal, sur son tout premier, ou "A Minha Menina" sur le premier Mutantes, vous savez, quand sa guitare est passé dans ce beau delay court, il a juste tout précédé sans le faire exprès), qui s'appelle "Descobri que eu sou um anjo", cordes déphasées pas accordées, envol malsain, et puis, pour s'arrêter, les deux plus beaux morceaux du premier Gil, "Marginalia II", avec la radio qui passe, les breaks qui donnent le tournis, les cuivres qui brûlent, et puis "Luzia Luluza", ballade du futur d'alors, avec ses silences, ses envols, ses larmes, ses accélérations, son bonheur. Esteja em paz.

1 commentaires:

À 6:14 PM , Blogger Rom a dit...

Merci.

 

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