player_pianoblog

"You are the ONLY person to visit this page. No one else will ever come here"

mercredi, février 27, 2008

FRIC_FRAC

Nous y voilà donc: http://fricfracclub.blogspot.com/

à compulser tous les jours de la vie, quand j'y parle (un peu) et quand je n'y parle pas (surtout)

mercredi, février 13, 2008

kolkhoze

to the guys at the FFC

why not really go collective?

pourquoi pas un vrai blog collectif?

dites moi, je lance l'infrastructure tentaculaire

jeudi, février 07, 2008

mcsweeney's girl

ma mie m'a montré le blog d'une charmante styliste américaine qui façonne des jolies robes en vichy dans sa jolie maison décoré de l'illinois qui soit sentir bon le bois poncé;

elle aime bien cuisiner des carrot pies; elle a une jolie frange et un petit air triste; elle n'a pas vraiment besoin de l'argent qu'elle gagne en vendant ses robes; elle doit aimer les graphic novels d'adrian tomine et les strips de liz prince et jeffrey brown et les films de myazaki; elle aime l'indie rock qui a du coeur genre sufjan stevens parce que ça ressemble à cat stevens - qu'elle écoutait avec sa mère même si à l'époque son truc c'était plutôt pj harvey; elle n'a jamais entendu parler d'edith frost;

son rêve est certainement d'aller au SXSW festival avec brian qui les cheveux tout ébouriffés pour découvrir les dernières tendances de l'indie pop suédois avec tous ces groupes genre fanfare tout foufous qui sont dix sur scène et qui sont déguisés ;

elle aime dave eggers; elle aime mcsweeney's

elle est le coeur de cible mcsweeney's

elle est la raison d'être de mcsweeney's

même si elle ne lit jamais jamais les nouvelles qu'il y a dedans, elle a pas trop le temps (en fait le seul livre de dave qu'elle a terminé c'est le deuxième, you shall know our velocity, elle a pas fini le premier, et puis c'est quoi son trip avec le Soudan là elle arrive même pas à comprendre si c'est bien lui qui a écrit le livre, mais bon, il est trop cute, quand même, ce dave)

je ne crois pas que cette fille me débecte tant que ça. en fait, j'ai beaucoup d'affection pour elle. on pourrait même passer du bon temps ensemble, qui sait

j'aime bien mcsweeney's

j'attends mcsweeney's 2 avec impatience même

proust translations war



She flipped the gigantic Hermès leather notebook Pradeep gave her on her last birthday and reexamined Andy Goldsworthy's seraphic earthwork. How could she compete? For the 10,000th time, she looked at Donald Judd's aluminium Marfan boxes and concrete bunkers in a neat desolate row (...). There was a a xeroxed article about Michael Heizer's awesome Earth Alert "ruin" in the Nevada high desert- it all made her queasy. Déjà vu vu vu vu vu: newspapers, slick city magazines, and Sunday supplements carrying the same tired layouts on an eroto-escherian loop: Marfa/getaways, Marfa/land boom, Marfa/Chinati (chinati meant "raven" in aztec - she wanted to gag), Marfa/Prada storefront installation, Marfa/Giant, Marfa/eccentric 50something heiresses, Marfa/renovated rundown Deco buildings and adobe fixer-uppers, Marfa/ocotillos and prairie dogs, Marfa/Dan Flavin/Barracks, Marfa/"Mystery Lights"... the monthly piece somewhere, anywhere, everywhere about culinary auctions of black truffles from the foothiils of the Pyrenees, or Masa Takayama's latest psycho-expensive sushi parlor, always "tucked behind an unmarked door"... the controversy over the use of "Kobe" vs "Kobe Style"... the Coppola family compound turned lodge-resort in Belize... The Spiral Jetty (aerial shot) and Andrea Zittel/A-Z Administrative Services/A-Z Raugh/A-Z Escape Vehicles and Michael Fucking Heizer. If she read one more thing about Smithson's Spiral Jetty (aerial shot) or the Lightning Field or Andi Joshua Tree (Mojave as Marfa) Zittel's schoolgirl uniforms and desert hiking trips or Heizer's cranks and idiosyncrasies or High Desert Test Sites or Center for Land Use Interpretation or Dia: Bacon or Lannon Foundation Earth Sculpture Installations or for that matter anything about William T Vollmann (who even looked like Robert Smithson; oddly, both Smithson and Vollmann looked like Donald Judd without beards) and the Inland Empire or Imperial Valley - she was certain she would disembowel herself at the Basel Art Fair and take a few with her. There were other, different loops: the UCLA Live Spring brochure with its dumbass hypey look-at-me names; Chava Alberstein, Pappa Tarahumara, Tania Libertad, Astrid (Zaha!) Hadad; the New Literary Hoaxes; the people compelled to amputate their own limbs; the affluent Manhattanites who got monstrous diseases and wrote tender tranchant diaries of their own demise... the Brian Wilson Smile and Elvis Costello classical-crossover/Metropole Orkest loop; the Walter Benjamin/Eva Hesse/Guy Debord loop; the Proust translation wars; the what-does-Steve-Jobs-who-is-always-standing-in-front-of-a-big-screen-image-of-
himself-have-up-his-sleeve loop (one year it was rare cancer).
Etc etc, etc; pour resituer un peu le contexte de la diarrhée, "she" c'est Joan, architecte chargée d'élaborer un mémorial en l'honneur de deux victimes du tsunami en Indonésie financé par leur frère multi-milliardaire, et c'est le coeur de Memorial, de Bruce Wagner, connu comme gars au cinéma et ex de Castaneda - mais aussi romancier ok, stylé, crâneur, extralucide, délicieusement cruel (un peu ce qu'on appelle - no pun intended - un satyricon), puant juste ce qu'il faut pour avoir un peu mal aux gencives; mais ce qui me taraude surtout quand je fais trempette dans ses longues charges précises et douloureuses contre la vie américaine moderne, c'est les exhibitions et les manipulations sémantiques très complexes qu'elles autorisent sans en avoir l'air. Je m'explique un peu: en propos rapportés dans les premières pages, on peut lire une citation de la revue Kirkus sur le bouquin qui dit "Brilliant, entropic fiction", et c'est presque ça qui m'a convaincu de le ramener à la maison. Je me demandais un peu pourquoi en parcourant les premiers chapitres; et puis petit à petit les atomes de la vie moderne se mettent à bombarder le texte, en références un peu absconses, en oripeaux de cet actuel liquide, spongiforme, dont la résilience au temps qui passe est si limitée et dont on peine à pouvoir analyser, en termes phénoménologiques plausibles, le fonctionnement de son action sourde (expliquez moi pourquoi un jour c'est les fractales et les laptop et le lendemain c'est les converse et les teesh de black metal, hein, expliquez moi), et puis, puis en références de références, références pliées, feuilletés, jusqu'à cette bonne vieille accumulation/saturation qui vide tous les mots, tous les signifiés et tous les signifiants, de tout sens et de tout sens commun. Je repense sans cesse au bureau de Slothrop, dans les premières minutes de Gravity's Rainbow, je me demande ce que pourra bien déchiffrer notre descendance de ces accrétions d'actuel emmêlé et labyrinthique, de noms propres quasi alchimiques, comme le méfait d'un Douglas Coupland aristocrate, dératé, insupportable, qui laisserait les plis de la vie qu'il décrit le submerger de non-sens, quand il tentait naïvement des les déchiffrer pour façonner ses punchlines ; je me dis que c'est une vraie singularité des lettres américaines, et qu'elle n'est pas, comme on râle si souvent de ce côté de l'océan en hurlant aux jongleries gratuites et absconses, une coquetterie formelle, loin s'en faut, mais une vraie charge politique, ontologique, structurelle qui habitent cette littérature de l'intérieur et qui peut pousser ses personnages à songer, même en blague, à pratiquer des seppuku (切腹) en public (je me dis aussi qu'on y songe pour protester contre le papier glacé, et plus pour la nation, mais juste en passant). Je dis ça, j'ai pas encore fini le bouquin; je dis ça, c'est sûrement très accidentel parce que Wagner est surtout réputé pour être une jolie langue de pute à Hollywood (eh il a même écrit le scénario de Freddy 3); je dis ça, j'ai même pas le temps de vous en parler correctement; je dis ça, tout a commencé parce que page 23, un personnage doit en rejoindre un autre sur le lieu de tournage d'un clip des Fiery Furnaces et que je me suis senti piqué au vif; je dis ça, on parle de Bill Vollmann comme d'un accessoire branché de la vile vie intellectuelle contemporaine, de la hype nazie, de cette salope d'époque, ça fait mal aux fesses.

eroto-escherian loop

vous allez voir c'est intéressant le surmenage feuillette vraiment dans ma vie intellectuelle

'me disais cette nuit de que les lentilles de vue ont fait beaucoup de mal à la pop music

non mais regardez richie hawtin

avant












après



















ça fait pas un pli

alors certes le garçon se cherche, mais pensez donc si elvis costello était un peu moins responsable la tête qu'il aurait

avec des lentilles

vendredi, février 01, 2008

off to berlin this week-end (you can find me on the tracks)


par là, vous aller voir je suis un mec, un vrai