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vendredi, mars 24, 2006

une sphère d'eau

je remets la pochette,



















.../..., voilà!

histoire de reévoquer, "triste bahia", total "triste bahia", cicada d'amour triste, "em pau forte", enfilade de coups de médium, de banda facile, imaginez un peu ce que serait ce titre repris par














c'est juste dommage que ça existe pas pour de vrai
et puis "neolithic man", trois coups sur du bois, encore du bois!, et puis, déferlante de cris, mesures qui boitent, enchevêtrement de basse et de peaux tendues, "le silence qu'on entend soudainement après le passage d'une voiture", quel beau disque, quel beau disque! gil evans est déjà là, avant les trombes de "libro", (mais c'est une autre histoire, il y a aussi des basses slappées sur celui-là), et puis ça se met à taper à fort aussi, gal (mais est-ce bien gal, ce n'est écrit nulle part, mais ça ne peut être personne d'autre qu'elle) crie les mots en portugais, "tu ne me verras pas", tu ne me connaitras pas, mystère, et puis derrière, répétition, angles, envol. veloso est total, juste à côté de vous, il se tient, mais quand même, il est total.

jeudi, mars 23, 2006

elle donnait des coups de bec


certaines merveilles sont sans clôture, donnent beaucoup; ça ne vas pas en s'amenuisant; "un creuset biaisé qui fait bosse" écrirait-il; un voile sur la voix, un voile sur la mémoire. si je pouvais, ce soir, je jouerais "samba em paz", comme madame regina le chantait en 1966, avec un granulateur sans attaque, mais ma voix ne donnerait pas beaucoup, il faudrait une compression aussi, elle n'en avait pas besoin. elle regarde en bas ce qui pourrait bien lui arriver (les chansons tristes sont un peu "trop", oui), mais en attendant ça marche mieux que les boîtes à rythmes en ce qui me concerne, pas de standard dans le repertoire en plus, juste un gil, deux veloso, un nascimento, non, vraiment, c'en est un qui est nécessaire.

dimanche, mars 19, 2006

j'adore j'adore les boogierock crappy de prn quand il y a une guitare qui fait bling bling comme une cithare au début comme sur ce endorphinmachine (pfouwa ce titre oh) dans the gold experience, et pourtant il a même osé le remake let's go crazy à la fin c'est vous dire si c'est effectivement crappy

tout ça pour ne pas déjà vous parler de
















et








les cheveux bouclés

la vraie vie, tout ça

vendredi, mars 17, 2006

one more cup of coffee

"she seemed concerned to exhibit clean geometries with her body beneath the rig: circles, triangles, squares".

samedi, mars 11, 2006

while my eyes go looking for flying saucers in the sky

c'est un samedi soir un peu embêtant parce que je devais travailler je devrais travailler, mais mes oreilles me font pas mal mal; donc, je ne travaille pas encore, c'est un samedi soir pourtant, et le travail du samedi soir est assez précieux; et en plus j'écoute, le veloso de 71, qui est assez effrayant parce que son accent est un peu repoussant quand il dit "annoyed" ou "wrong with all of that" (dans l'original de "maria bethânia", sa chanson-lettre pour sa soeur qui commence avec une harmonique de basse, si, si, vous savez, mais quand sa voix se remet à rouler quand il dit le nom de sa soeur, c'est magique comme une langue toute seule peut faire de la musique; et j'ai recommencé, pour la deuxième fois, l'étrangement traduit on a marché sur la lande (parce que le titre original est encore plus étrange, vous dirait quelqu'un qui sait parler allemand), et comme je suis passé par coeur de pierre et miroirs noirs et la république des savants et tina ou l'immortalité depuis que j'ai essayé la première fois, maintenant je rentre dans les rebondissements des sentences, avec leurs 1001 tours, leurs 333 pirouettes, les jolies couleurs des rubans qu'elles traînent derrière elle, et les italiques, et les moments de surprises qui font

..... / ..... / : Gong ! ...../.....

ou

..... Encore 1 ?!.... (je m'y risque!).....

comme dans la chambre à coucher d'un ami, c'est un grand bonheur de samedi soir, et pourtant ce samedi soir promettait d'être embêtant, et je pense, cet écrivain était totalement dévoué, le plus généreux de tous; les travailleurs de la forme sont les plus généreux des artistes, ils sont des magiciens, ils tiennent des parcs d'attraction, il cachent des trésors partout, pourquoi alors on leur tombe dessus si souvent, pourquoi on leur dit si souvent qu'ils sont en haut d'un donjon et qu'ils méprisent les gens, une page d'arno schmidt c'est un gros gateau, c'est drôle et c'est bienveillant, c'est juste du bonheur d'idées, c'est un long feu d'artifices au-dessus de yokohama ou tokyo, qui dure des heures et des heures, c'est amuser l'amour de sa vie pendant qu'elle s'ennuie en lui racontant des histoires compliquées, c'est montrer bahia avec des référants à des gens qui n'ont aucune idée des référés, le mot "arbre" à quelqu'un qui n'a jamais vu un arbre, c'est une offrande sonore de quarante-cinq minutes ininterrompues d'objets magnifiques de yasunao tone, ou une samba folle comme la "lancha nova" folle que chante Nara sur le Nara de 1967 (que j'ai reçu ce matin, c'était un samedi midi vraiment chouette) ou du thé maicha avec des trucs à croquer dedans, c'est une vie entière à construire des cathédrales que personne ne pourra jamais voir en entier; je vous jure, une fois qu'on prend la pierre à deux mains et qu'on s'asseoit à côté du bougre, on ne peut que l'aimer tendrement, comme un bel ami, un qui ne vous laisse jamais tomber à être decevant, avec des histoires nulles, avec des phrases embarassantes, après c'est sûr qu'il faut du temps et des samedi soir indolents, mais de toute façon, je suis en train de tomber amoureux; je ne pourrais rien faire d'autre ce soir.

jeudi, mars 09, 2006

guy est devenu fou

mercredi, mars 08, 2006

jeu de six

j'ai une question pour les vrais savants:

qui est donc ce guitariste un peu enthousiasmant, un peu énervant, qui n'arrête pas de gribouiller et de pousser fort sur le vibrato, chez Veloso et Gil, systématiquement, quand elles sont produites par Duprat, qui en fait des tonnes sur 17 Leguas E Meia ou A Voz de Vivo et tout le long du Veloso de 69?

quand je réfléchis un peu je pense "Sérgio Baptista" parce que les deux premiers Mutantes je les connais, mais je suis quand même loin d'être sûr.








alors?

sinon, j'avais des doutes sur l'usage de la stéréo qui met la moitié des trucs à droite, l'autre moitié à gauche, comme beaucoup, je pensais, c'est un truc d'industriels pour refourguer du matériel onéreux à des gens qui n'en ont pas besoin (je vous parlerai même pas du 5.1), c'est un mauvais détail de l'histoire du rock, et puis j'écoute ce disque de Nara sous la neige, enregistré en france
et je vous jure que quand elle se coupe en deux, un bout à droite, un bout à gauche, c'est tout à fait justifié et tout à fait remarquable, un peu comme les colonnes dans les tissages des rêves que je fais de zettel's traum;
ça discute pour de vrai et ça swingue triste; ça fait vivre des chansons mortes; en premier, la version toute sublime de "primavera", qui distribue la guitare et les arrangements de bois pour faire une maison à sa voix; en deuxième, les allers et retours dans l'espace des mots d'"outra vez" avec des cordes à droite seulement (ça s'est beaucoup fait, en version saturée, sur le tout premier de Gal, évidemment, sur sa version Que Pena, oh, mais j'en ai déjà pas mal, assez, parlé, non), en troisième , "insensatez", qui commence complètement à droite, dididada et guitare 1, puis les mots et une autre guitare, 2, à gauche, à 1.14, dididem et guitare à l'unisson, chacun chez soi. bien, bravo la stéréo, c'était une bonne idée, finalement.

lundi, mars 06, 2006

accents, advice





dans l'ordre, vrai, vrai, vrai, faux, mais ils sont tous à couper au couteau.
le deuxième a le plus beau titre de l'année 1972.
le troisième contient la phrase "don't worry about her she's been known to appreciate the eloquence of an empty room".
le dernier est tout sale et son dernier morceau appuie juste là où j'ai toujours mal au ventre.
le premier n'est pas un disque d'exil, et pourtant il y ressemble beaucoup.

kaimonoshite, ne!

DON'T SPEAK

AVIS A PARTICIPATION/CALL FOR PARTICIPANTS


j'ai besoin/i need
d'enregistrements/recordings
de voix humaines/of huma
n voices
prononçant les mots suivants/uttering the following words;

"julie, what's the matter"

merci de m'envoyer ça/i would much appreciate if you'd send that as MP3/.AIFF/.WAV FILES via EMAIL (odot.lamm@wanadoo.fr) ou/or www.yousendit.com

TOUTES LES VOIX SE VERRONT INCLUSES DANS UNE CHANSON TITREE "CITY OF JULIE" QUI DEVRAIT CLORE MON TROISIEME ALBUM A VENIR/ ALL VOICES SHALL BE INCLUDED IN A YET UNFINISHED TRACK ENTITLED "CITY OF JULIE" THAT WILL PROBABLY CONCLUDE MY FORTHCOMING "MONOLITH" ALBUM.

MERCI./THANK YOU.

PS: C'EST UNE PROPOSITION SERIEUSE, ET TOUT A FAIT URGENTE/THIS IS SERIOUS. AND THIS IS URGENT.

mercredi, mars 01, 2006

avant mercado

bizarre que gil soit si souvent mis à droite, mis à gauche, sur le côté, souvent quand on dit "gilberto gil" on a une moue qui dit "celui-là je l'aime moins"; d'accord, il joue souvent trop bien pour avoir l'air proprement fou comme les autres; il est moins sexy et il a la bossa un peu rêche; il a moins hésité, moins hoqueté, sa voix va tout droit, elle rebondit tellement, mais finalement son allegresse sur celui-là de 68 est l'une des plus belles, les mutantes y sont finalement moins fatigants parce qu'ils n'y jouent pas la comédie, mais juste de la folie qui trépigne derrière. en fait le vrai problème de ce disque, c'est qu'il va tellement vite et tellement tout droit qu'on n'a pas le temps de se rendre compte à quel point sa beauté, ses détails sont estomaquants (les cordes sur "ela falava nisso todo dia", mon dieu, les envolées de tout et n'importe quoi et puis les choeurs sur cette version folle de "marginalia", mon autre, les fosses de boucan de "domingo no parque", oh là), à quel point sa cohérence est miraculeuse; c'est le lot des artistes qui virtuosent; personne ne les aime vraiment avec le coeur. il y a en recours cette ballade folle à liée, cette "luzia luluza" feuilletée de lumière, de bruits de rue, de radio, et de femmes, et de bienveillance, qui devrait vous remettre sur le droit chemin; ce sergent peppers là est définitivement, avec, disons, arthur, et sf sorrow, l'un des plus décisifs. et puis, sans une once d'hésitation, le plus généreux; la générosité c'est, comme dirait paul mccartney, "a spendid time is guaranteed for all".