4X2 pas de majuscules

pour tout vous dire, aujourd'hui j'étais à st germain-en-laye à enregistrer mi fa mi fa mi fa très lentement avec beaucoup beaucoup de distorsion pour faire durer les notes et remplir l'oreille avec beaucoup de grave beaucoup de grave et terminer de concert julie et monolith avec trois personnes très douées c'est une parenthèse et sur le chemin j'ai écouté, comme souvent ces jours sur les chemins, lovesexy, et j'ai même mis anna stasia deux fois au croisement de la rue custine et du boulevard magenta, et ce soir en rentrant, je lui ai téléphoné et je lui ai dit "j'ai mal aux oreilles", j'ai même répété deux fois pour être sûr qu'elle ait bien compris; et c'est vrai j'ai mal aux oreilles et en faisant glisser mon doigt sous l'étagère où il y a mes deux passions st matthieu je suis retombé sur la copie qu'emiliano m'avait offert du string quartet II, et je ne l'avais encore jamais écouté, je m'étais toujours dit qu'au milieu des oeuvres tardives de feldman, il y avait surtout for philip guston qui est quand même ma préférée, ou le piano & string quartet surtout la version d'aki takahashi avec le kronos, même for christian wolff pour le thème de celesta à mi-parcours, et puis tout ça quand même se ressemblait pas mal, quelque chose comme une belle obsession de fin de vie, et puis, for philip guston était indépassable; et puis ce soir, disais-je, je voulais me reposer, et le silence, le vrai, n'est pas du repos pour mes oreilles pleines de fréquences pleines, et ce matin je me disait encore "il faut vite que je me procure zapp II ou zapp III de zapp", cet après-midi j'ai enregistré du bruit qui dit doom, et ce soir, me voilà ébloui; ce string quartet II, qui est surtout réputé pour sa longueur exceptionnelle, quelque chose comme cinq heures et trente minutes, est tout à fait singulier, il est plein de trous, plein de temps mort et d'amorces étranges, de frottis lointains, de thème qui s'emmêlent dans du silence; il n'y a pas de cycles qui s'étiolent, ici, mais des abrupts brisures, des copeaux d'harmonies qui se suivent, ne se répondent pas, des plics et des pizzicati qui font des rythmes, des boucles de notes en essaim qui font des petits thèmes entêtants; des boucles de deux notes, des doigts, des trous, des arrêts, des suspensions; et quand les musiciens de l'ives ensemble retiennent leurs doigts, il y a un monde de surprises à chaque fois, cette oeuvre là est pleine de cadeaux, ça me rappelle, il y a quelques années, quand je ne savais pas encore qu'upgrade & afterlife n'était qu'un succédané joyeux de this heat, quand je pensais encore, la musique, c'est juste de la liberté, la liberté de faire des surprises, la liberté de rendre les gens heureux en leur faisant des surprises; évidemment, dans le string quartet II il n'y a pas que le bonheur des surprises, il y a aussi la tension/l'équilibre et tout qui est parfait à chaque fois chez feldman, c'est pour ça qu'il est le préféré de tout le monde, et c'est poli comme un diamant; mais il y a beaucoup de ça qui le rend si spécial. j'ai perdu beaucoup de temps avant de l'écouter, j'ai perdu beaucoup de temps avant de la rappeler.

what kind of weapons

il me manque le monde d'il y a sept ans, quand devant c'était the soft bulletin et j'étais si heureux avec ça

les poings géants en l'air, c'était bien.

hippy hippy ya ceremony ya

encore des filles dans les bois?


vous voyez moi non plus je n'aime pas les hippies mais elles sont si bien habillées celles-là et leurs pieds

c'est donc nika soup et saya des tenniscoats qui font un disque et sur la pochette elles sont allongées dans l'herbe. c'est très beau, très bouclé, comme des canons avec des tierces et des quintes et on entend toujours la pièce ou de la nature ou peut-être c'est rajouté je ne suis pas sûr, et puis même si nika a une grosse voix et est un peu envahissante elle prend aussi souvent la main de saya et lui fait faire des bêtises comme elle ose pas trop dans les tenniscoats qui est quand même un groupe trop pressé à jouer desaccordé des fois (je dis ça pour critiquer mais je suis tellement fan que des fois j'en ai l'air bêta vous voyez) et malgré le fait que ce soit quand même un disque récréatif (ah j'aime bien) les plus beaux morceaux (ceux de saya évidemment cette fille est comme ça) sont plus que remarquables ils sont, comment dire, là-haut, ces bois volent. du coup c'est, un instant, quand il y a un bol qui résonne, ou un verre je ne sais pas, ou un morceau plus sérieux que les autres le plus beau disque du monde, encore, encore, encore, demain je fais un concert à paris et je préférais aller faire du melodica dans ces bois-là, à chaque fois je me fais avoir, je me dis, plus rien d'autre n'en vaut la peine, et moi je fais de la musique ELECTRONIQUE et la musique ELECTRONIQUE tout le monde n'aime pas ça et des fois c'est si simple aller dans les bois jouer du melodica les japonais appellent ça un pianica vous saviez?

*je rajoute: en plus il y a une reprise de smoke gets in your eyes et c'est de loin mon morceau préféré des platters depuis que j'ai vu always avec mes parents quand j'avais genre neuf ans

i could have made them mesostics but i'm beat

comment c'est bien the go! team en fait, on m'avait pas dit jusqu'à lui mais il avait un peu honte et malheureusement après j'ai fait une crise d'allergie parce que j'ai caressé lapon. parce que sinon, j'aurais pu me prélasser et me fouler le pied là à gauche (photo volée à jean snow)

mais à la place j'étais à besançon et on a eu froid. heureusement je me décourage pas comme ça moi, voyez-vous, midori m'a envoyé ses voix pour geometric nightmare et c'est beau, le nouveau rick moody est vertigineux et c'est beau, j'ai déjà dl le nouveau tokyo jihen et puis, comment c'est bien the go! team en fait

ah oui, pm à guy - set yo body free!

onegai

oh please oh please

hell of a herd of something

c'est étrange le moment que je préfère pour écouter du black c'est tard le soir en lisant donc j'écoute le black très bas très doucement ça fait des jolis tapis de noir loin du canapé. ce soir j'ai fini elect mr. robinson for a better world de donald antrim et je suis arrivé au dernier mot exactement au même moment que frost d'enslaved s'est tu; du coup je suis passé à côté de tout, le drôle dans le roman d'antrim où une petite fille finit écartelée par ses camarades de classe et puis le sérieux le noir dans le disque d'enslaved qui ressemblait trop à du cure ou à une merde de dj funk je vous jure pour que je frémisse.

fringe

ligne des espions

est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi il y a toujours cette ligne jaune entre les belles choses et les choses moches, je veux dire, au-delà d'oscar wilde et du sucre (c'est un jeune professeur qui m'a appris ça quand j'avais dix-sept ans, il était beau comme adrian brody et faisait pouffer mes copines), pourquoi, un jour sur deux, ce disque étrange d'ELO
quand c'était le bibelot de Roy Wood, pas encore celui de Jeff Lynne, vous savez, la suite de The Move et pas ce gros truc en plastoc qui fait rougir les nerds, pourquoi un jour sur deux c'est beau comme abbey road / c'est moche comme supertramp? (et venez pas me fatiguer avec supertramp supertramp ça se discute pas c'est juste rien) je veux dire: la pop des fois c'est les stades des fois c'est un truc lettré et pourtant c'est toujours une affaire de beatles et de brian eno elle est où la ligne? ce matin "no answer" m'a fatigué alors j'écoute encore une fois le disque de yoshimi et yuka dans les bois.

messe

soshite
ça bouge pas mal là et là
on a beaucoup discuté avec mon père et ma mère, et c'est vrai que la messe en ut mineur (Kv427), quand elle est bien jouée, bien chantée est peut-être encore plus belle que le Requiem. W.A. avait composé ça pour Constance, juste avant de demander sa main, elle était chanteuse, et il était très amoureux.

uta ya nami ya iroiro shashin nado

pour conjurer le *mauvais sort* je sors trop, et je creuse la petite plaie que m'a fait Yoshimi.
Total frenzy vous comprenez? parce qu'elle a tout vous savez, elle est l'hystérie elle me monte la tête et elle me calme, aussi, et puis elle chante et lave son piano sur le plus beau disque de 2003,2004, 2005 etc. mais j'en ai déjà parlé oui, et puis je suis pas le premier à être obsédé par Yoshimi Yokota, évidemment; elle n'a pas que des qualités elle a aussi une ligne de fringues, mais vous devez savoir que c'est une artiste PRINCIPALE, je vous vends mon principe, quand elle fait OOIOO elle est du feu et de la pluie (ooooh), et puis, même SAICOBAB, , où elle ne fait que caresser un petit synthé et faire hyahyahyahya dans un micro avec du delay, faciiiiile, et puis ses ballades en forêt avec Yuka, et puis, pour revenir à ses "Feather Float", "Gold & Green", de OOIOO donc, il y a tout ce qu'il faut dedans pour le BONHEUR, des trucs physiques faciles comme des boucles ("be sure to loop" elle chante) comme ça et des cloches commes ça et des trucs qui montent, qui font des nuages bleutés dans la tête, et des moments de joie simple, du soleil, de la pluie (oooooh), et puis, encore, on va pas y revenir trois cent fois, tous ses pimpoums quand ils étaient (le sont encore,oh j'espère, j'espère) filtrés, croisés par eYe, avec Atari et Seiichi et tout, quand elle était tout près de l'infini, hardcore en boucle jusqu'à la lumière, hardcore en boucle jusqu'à l'éblouissement , comment se peut-ils que vous soyez autant à vous dire "ouais Black Dice" "ouais Electrelane" (je dis non, là, je dis même, pfffff) et à n'avoir jamais tutoyé Yoshimi? Tu vois 2004 ça sera l'année des belles choses, l'année des belles phrases, l'année de la beauté. Robert m'a envoyé un beau kanji rare, 姦, qui dit "clameur", qui dit "bruit", (qui dit "viol" aussi), qui se lit "kashimashii" et qu'on trouve aussi dans un dicton qui dit "trois femmes font une clameur", c'est un peu mysogine, mais quand on le retourne bien, on se rend compte, que la belle musique, c'est un truc de filles tu vois, ce sont elles les amies des fréquences; Yoshimi fait des clameurs, Yoshimi fait des clameurs, Yoshimi fait des clameurs, c'est à répéter comme un mantra, Yoshimi fait des clameurs, Yoshimi fait des clameurs.

i was saving this skill bonbon for later but something real actually happened to me

oserais-je vous parler de moi? oserais-je vous parler de moi? oserais-je vous parler de comment ça pique sur les joues de comment ça fait mal genre pour qui tu te prends, OLIVIER

je suis plutôt cadeau


cadeau alors:


"Snoring, Accidental Speech (from The Age of Wire and String, by no other but Mr. Ben Marcus, also known in some regions of my mind as "the greatest writer alive on this planet")

"SNORING, language disturbance caused by accidental sleeping, in which a person speaks in compressed syllables and bulleted syntax, often stacking several words over one another in a distemporal deliverance of a sentence. The snoring person can be stuffed with cool air to slow the delivery of its languagen but perspiration froths at key points on the hips and back when artificial air is introduced, and thus sleep becomes sketchy and riddled with noise. It is often best to cull the sleeper forth from static communication by responding to its snores with apneic barks-sounds produced without air. The effect of the barks is to isolate each aspect of the snore sound by slowing down the delivery-riding the the sleeper until the snore breaks into separate words. Decoders should seat on the bed and jostle the sleeper's stomach. This further dispatches the clusters that often form when the sleeper speaks all at once (snores). The decoder is then better able to decipher the word blocks. When analyzed, the messages are often simple. Pull me out, they say, the water has risen to the base of my neck".



(en quelque sorte de PS, il faut dire que j'ai écouté quelqu'un parler comme ça pendant une bonne partie des premières heures du premier janvier de cette année et que je n'ai pas compris le bon message, ou ce qu'il y avait autour, vous comprenez, il y a des langues où tout est histoire de contexte, et je ne suis pas décodeur je suis encodeur)